Nous avons parlé des manifestations, des cagoules, des capuches. Il y a aussi parfois le casque. Je pense, précisément, à un problème très grave dans un certain nombre de départements très urbanisés où les moyens de communication sont importants : le vol à la portière ou vol à l'italienne. En Seine-Saint-Denis, en 2008, nous avons enregistré 716 vols à la portière, soit deux à trois faits par jour.
M. le Premier ministre, invité par le député d'Aulnay-sous-Bois, est d'ailleurs venu avec Mme Alliot-Marie, alors ministre de l'intérieur, constater sur place, au carrefour de l'Europe, les faits précis. Ces délits touchent en majorité les plus vulnérables, comme les femmes et les personnes âgées, qui n'ont aucun moyen de se défendre.
Face à ces victimes potentielles, ce sont de véritables réseaux organisés en bandes qui se développent et opèrent à pied ou bien sur des scooters, souvent volés. Ils peuvent aussi opérer à la sortie des centres commerciaux, en repérant les utilisateurs de cartes de crédit puis en suivant les personnes seules, souvent des femmes qui font les courses. Ma propre épouse en a été victime, et je peux vous assurer, chers collègues, que ce sont des événements traumatisants.
Il devient donc nécessaire de combattre ce réseau, qui s'est lui-même baptisé « les portiéristes ». Cet amendement vise à préciser que les vols à la portière, qui donnent lieu à de multiples agressions, souvent commises par plusieurs individus, entreront dans le cadre des dispositions renforçant la lutte contre les violences de groupe.
On n'est pas ici dans le mouvement social, on n'est plus à Strasbourg ; on parle de cas concrets, que l'on peut connaître à La Courneuve ou aux carrefours du 12e arrondissement, et dans bien d'autres endroits.
Je vous retourne donc, chers collègues socialistes, votre proposition d'ouverture. Vous nous avez dit : ce texte est mauvais, nous ne savons pas si nous allons le voter, mais le problème existe et nous voulons déposer des amendements. Celui-ci est très concret, il porte sur un phénomène très grave, dont les femmes et les personnes âgées sont les premières victimes. Je vous fais donc la même offre que vous : adoptez cet amendement ! Je pense notamment à Daniel Goldberg, qui est un praticien de la sécurité au niveau local. Il sait que ce phénomène existe à La Courneuve. Le maire de cette commune m'en a parlé à plusieurs reprises et m'a indiqué qu'il interviendrait auprès du député de la circonscription pour que cet amendement puisse être voté.