Ainsi, nous sommes amenés à sous-amender des amendements que nous n'avons pas toujours reçus. Vous ne pouvez que constater qu'au sein de cette assemblée, l'opposition a joué le jeu : nous n'avons pas fait d'obstruction, nous sommes venus régulièrement et le plus nombreux possible à toutes les séances de travail de façon, je pense, souvent constructive – en tout cas, plus constructive que vous n'avez parfois l'air de le dire.
Je voudrais également rappeler l'origine de ce collectif budgétaire, car n'oublions pas, mes chers collègues, que nous vous l'avions annoncé puisque nous avons toujours dit combien votre prévision de croissance, fixée dans le projet de loi de finances à 1,75 %, était illusoire. Vous vous êtes rendus à la réalité, mais pas encore à la réalité complète, puisque l'INSEE annonce la récession et que tous les observateurs macroéconomiques nous disent, vous disent, que vos prévisions ne seront pas tenues en 2011 et probablement encore moins en 2012.
Troisième remarque, madame la ministre, pour m'inscrire en faux contre vos propos sur le prétendu équilibre entre économies et réductions de dépenses. En première lecture, M. le rapporteur général écrivait lui-même dans son rapport que 60 % provenaient d'augmentation des recettes et 40 % de diminution de dépenses.