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Intervention de Arnaud Richard

Réunion du 15 décembre 2011 à 21h30
Voies navigables de france — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Je sais que VNF en est particulièrement conscient et en a fait sa première priorité en y consacrant des moyens très importants, notamment avec un plan de relance des investissements de 840 millions d'euros. Au passage, j'en profite pour saluer l'équipe de VNF en les personnes d'Alain Gest et de Marc Papinutti. Cette enveloppe doit permettre d'améliorer les équipements, de renforcer les berges, d'assurer le dragage et d'améliorer la qualité des mouillages et du service rendu aux usagers.

Plus localement, nul n'ignore les difficultés que rencontrent les bateliers avec les infrastructures portuaires. Je me réjouis que, dans mon secteur, les projets du port d'Achères et de l'éco-port de Triel-sur-Seine nous apportent des réponses concrètes en termes de transport, de développement économique et d'emploi. Mais je mesure le chemin qui reste à parcourir, tant en France qu'en Europe, pour permettre au transport fluvial d'atteindre les objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement d'une nette progression de la part du fluvial dans le transport des marchandises.

J'aborderai, pour conclure, quelques points particuliers. Pour assurer l'avenir, il est fondamental de susciter l'intérêt des jeunes pour les métiers du fleuve et de se doter, à l'instar des Pays-Bas, d'un véritable plan d'aide à l'installation et au renouvellement de la flotte. Il l'est tout autant d'assurer, comme l'a dit Philippe Duron, l'accès à la mer par l'écluse fluviale de Port 2000 et, plus généralement, de renforcer l'attractivité de nos ports en accordant une attention particulière à l'interopérabilité, à la diversification d'une flotte économiquement viable, ainsi qu'à de nouveaux concepts logistiques.

Nous sommes nombreux à le penser, il ne s'agit certainement pas là du texte du siècle en matière de développement du fluvial, mais il a le mérite d'exister. Il nous faudra réfléchir à une grande loi sur l'organisation du transport fluvial, à l'instar de la loi de 2009 sur la régulation des transports ferroviaires. Une telle loi permettrait d'aborder, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, l'ensemble des aspects du transport fluvial – les infrastructures, le cadre économique et social, voire le partage du fleuve – et pourrait s'inscrire dans le schéma national des infrastructures de transport qui fait état d'un engagement financier à hauteur de 16 milliards d'euros pour le transport fluvial, ce qui n'est pas neutre. Une grande loi nous permettrait de trouver les voies et moyens pour relever les défis de l'axe Paris-Seine-Normandie dont la voie d'eau est l'un des enjeux. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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