Monsieur le rapporteur général, il n'est pas question ici de la taxe générale sur les transactions financières, mais d'une taxe sur les transactions automatisées.
Notre collègue Lecoq a parfaitement rappelé l'ordre de grandeur que cela représente, il a parlé de 35 %, j'avais en tête le chiffre de 40 % des transactions quotidiennes.
J'aimerais un jour que l'on me dise à quoi cela sert. Quelle valeur ajoutée est créée par la réalisation de millions de transactions dans une nanoseconde ? Quel est l'apport pour l'entreprise ? Cela n'apporte pas de capital, ni de fonds propres, ce n'est pas un investissement. Je pense que nos collègues sénateurs ont eu raison d'attirer l'attention, par cet amendement, sur ces pratiques qui n'ont aucune justification économique.
Monsieur le rapporteur général, vous nous renvoyez à la convergence franco-allemande, mais il ne me semble pas que ce soit la place allemande qui soit le lieu le plus important de transactions boursières automatisées. Si vous aviez évoqué la City de Londres, c'eût été plus judicieux.
Notre pays s'honorerait d'être précurseur, au moins pour la taxation des transactions automatisées à haute fréquence, qui n'ont aucune justification économique.