Même pour les entreprises, vous faites la différence entre petites et grandes, comme vous la faites entre Français riches et Français pauvres. Vous tondez toujours les mêmes, qui sont, il est vrai, plus nombreux, et vous réservez votre affection, qui n'a pas de borne, aux privilégiés. Quand on aime, on ne compte pas, n'est-ce pas ? Jamais nous ne vous suivrons sur ce terrain.
Notre rôle est de montrer comment vous essayez d'anesthésier notre peuple en racontant de belles histoires qui n'ont aucun rapport avec la réalité.
Les niches fiscales coûtent une fortune au pays. Si l'on compte les heures supplémentaires, la TVA à taux réduit sur la restauration, ce sont 71 milliards d'euros qui, selon la Cour des comptes et selon le rapporteur général du budget, n'ont servi à rien ! Ce sont simplement des cadeaux.
Madame la ministre, vous êtes-vous déjà demandé comment on fait pour vivre avec 450 euros par mois, comme la retraitée de la fonction publique territoriale de Montreuil à laquelle je pense ? Comment fait-on pour vivre quand on n'a que le SMIC, qu'on est une femme seule avec deux enfants à élever et un loyer de 600 ou 700 euros à payer ? Même avec quelques aides, comment vous faites pour joindre les deux bouts à la fin du mois ? Évidemment, vous n'avez pas de réponse, mais vous savez que cela existe.
C'est cette politique dure aux petites gens, implacable, que nous combattons et que nous combattrons dans les prochains mois. Pour les convaincre, nous expliquerons à nos concitoyens qu'en face de cette réalité terrible qu'ils connaissent, qui engendre souffrance, désarroi et parfois désespoir, vous faites, sans qu'ils le sachent toujours, des cadeaux et donnez des privilèges importants à ceux qui n'en ont pas vraiment besoin.
Pour rassembler tout l'argent dont vous avez besoin pour faire des cadeaux, vous tapez dans les services publics rendus à la population. Depuis 2007, vous avez supprimé 150 000 postes de fonctionnaires. Savez-vous ce que cela signifie dans les tribunaux, les hôpitaux, les écoles, les prisons et de multiples autres services ? Cela se traduit par des listes d'attentes, des services moins bien rendus, du stress pour les médecins et les infirmières dans les hôpitaux, avec les risques qui en résultent pour les patients. Il est vrai que les privilégiés ont leurs établissements, où ils sont bichonnés, ce qui n'est pas votre préoccupation pour les plus modestes des Français.
Nos collègues sénateurs ont fait un magnifique travail. Ils ont mis les pieds dans le plat…