Défavorable. Il y a en effet deux options.
La première revient à poser un droit plus ou moins opposable : on l'a beaucoup fait dans le passé ; je ne suis pas sûr que les résultats aient été à la hauteur des promesses.
Nous avons donc plutôt choisi la seconde, qui consiste, comme Gérard Cherpion l'a souligné, à créer des outils concrets afin de rendre opérationnelle cette formation différée pour ceux qui ont peu de formation initiale. Le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels est ainsi destiné aux salariés faiblement qualifiés ; par ailleurs, l'accent est mis sur les dispositifs d'alternance pour les jeunes sortis trop tôt du système scolaire, sur les écoles de la deuxième chance et sur la prévention et l'accompagnement du décrochage scolaire.
Les deux voies était certes possibles mais, s'agissant d'un droit plus ou moins opposable sans véritable traduction concrète, l'histoire législative nous invite à un peu de prudence. Mieux vaut donc miser, je le répète, sur des outils qui traduiront ce droit dans les faits.