C'est extraordinaire ! Je parle de centaines de milliards d'euros et vous expédiez l'affaire, telles les transactions à haut débit : en une fraction de seconde, il n'y a plus de problème ! Mais si, le problème existe. Il y a de l'argent ! Les pépites brillent devant vos yeux ! Au lieu de tendre la main pour les ramasser et en distribuer un peu de l'autre côté, vous dites : « Cachez ces grandes fortunes que nous ne saurions voir ! Nous voulons continuer de protéger ces gens, certes immoraux, parce que telle est notre croyance. Des riches, il en faut, il y en a toujours eu, ma brave dame, et il y en aura toujours parce que c'est la condition du développement économique ! » Mais non ! Nous considérons, pour notre part, que la sortie de crise est justement liée à la répartition de la richesse. Je connais les convictions, les croyances et l'éthique religieuse d'un certain nombre d'entre vous ! Ils n'hésitent pas à se rendre, le dimanche, dans le lieu de leur choix – et je ne parle pas de ce qu'ils mettent dans la corbeille ! – pour dire qu'il faut partager et aider les gens à sortir de la difficulté. Mais, quand ils sont ici, ils oublient ce qu'ils ont dit le dimanche et ils renouent avec l'âpreté et l'inhumanité qu'ils iront confesser après !
(L'amendement n° 289 n'est pas adopté.)