Monsieur Chassaigne, la composition du G-77 est assez complexe, car elle regroupe de petits États insulaires, qui à terme disparaîtront suite à la montée des eaux, des pays en développement et de grands États comme la Chine aspirant à jouer un rôle mondial : des contradictions s'y font donc jour, auxquelles il est difficile de remédier dans les négociations internationales.
Nous disons à la Chine qu'en tant que deuxième puissance économique mondiale, elle ne peut tenir les mêmes propos que les pays en développement susceptibles de disparaître « sous les eaux » et qu'elle a une véritable responsabilité.
Monsieur Sermier, il convient certes de changer de paradigme, mais il faut en même temps continuer à réduire les émissions de CO2 et développer, de façon équilibrée, les énergies renouvelables !
Monsieur Meunier, au sein des Nations Unies, on observe encore une fracture entre, d'un côté, les pays en développement, qui nous disent que nous avons depuis 150 ans profité d'un développement économique extraordinaire auxquels ils aspirent et, à ce titre, une responsabilité historique, et, de l'autre, des pays développés demandant aux PED de prendre des engagements internationaux, même s'ils sont moindres que les nôtres.
Il est vrai que le désengagement de l'Allemagne à l'égard du nucléaire va conduire à rouvrir ou à créer des centrales au charbon ou au gaz. Peut-être aurons-nous d'ailleurs des problèmes d'approvisionnement en électricité dans les mois qui viennent si l'hiver est trop rigoureux.