Je vous prie de m'excuser de briser cette ambiance d'euphorie et d'autosatisfaction. (Sourires.)
Je souhaite en effet souligner les deux points noirs de cette fin de session budgétaire.
D'une part, les 120 millions d'euros d'économies sur les jours de carences, chiffre que vous avez confirmé, madame la ministre. Cette somme sera économisée en dépenses, ce qui fera baisser le pouvoir d'achat des agents de la fonction publique, notamment de ceux qui sont malades, puisqu'ils ne bénéficieront d'aucune compensation.
D'autre part, je souhaite revenir sur la baisse des crédits de l'aide au logement, la non-indexation devant permettre 88 millions d'euros d'économies.
Curieusement, tout le monde a trouvé normal que l'on indexe les valeurs locatives et les ressources des collectivités locales, notamment des communes, sur l'inflation, à hauteur de 1,8 %, et que, dans le même temps les aides au logement le soient à hauteur de 1 %. Il s'agit pourtant dans les deux cas de valeurs locatives, comme l'a souligné Charles de Courson. Encore une fois, c'est un jour sombre pour les plus modestes de nos concitoyens.
Mes chers collègues, vous nous accusez souvent de nous montrer irresponsables, pourtant, nous avons montré dans de très nombreux amendements qu'il est possible de recourir à des ressources différentes. D'ailleurs, avec d'autres mesures, beaucoup plus justes, nos collègues sénateurs s'apprêtent à vous présenter un tout autre budget, avec un déficit en nette diminution, grâce à 3 milliards d'euros d'économies supplémentaires.
Madame la ministre, monsieur le rapporteur général, vous comprendrez que nous votions contre l'ensemble de ces amendements.