La dette publique et les pressions croissantes des marchés financiers sont une réalité, mais elles servent aujourd'hui de prétexte à une accélération du démantèlement de l'État, à la remise en cause des droits sociaux, à l'asphyxie des comptes sociaux et des finances des collectivités locales, alors que ces contraintes pourraient et devraient vous dicter d'autres politiques.
Vous prétendez qu'il n'y a pas d'alternative à votre politique pour entretenir le fatalisme et imposer aux Français les plus modestes des mesures sans cesse plus dures. En septembre, vous avez décidé d'une hausse de plus d'un milliard d'euros de la taxe sur les mutuelles. En octobre, dans le budget dont nous discutons, vous avez décidé de la suppression de 30 400 postes de fonctionnaires, dont 14 000 dans l'éducation nationale. Près de 150 000 postes de fonctionnaires de l'État auront été supprimés sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, dont 80 000 dans l'éducation ! Une saignée qui représente une lourde menace pour l'avenir de l'école et fait courir à notre pays le risque d'une grave dégradation des missions et services de l'État.