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Intervention de Jérôme Chartier

Réunion du 16 novembre 2011 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2012 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Chartier :

Au début de l'automne, nos prévisions de croissance n'étaient pas remises en cause par la crise mondiale qui s'annonçait, d'autant que les premiers signes de la croissance du troisième trimestre étaient encourageants.

Mais depuis quelques semaines, chacun l'observe, la conjoncture mondiale impacte notre croissance et il n'est nul besoin d'être devin pour prédire que nous sommes confrontés pour la première fois à une crise qui fragilisera le financement public et qui impactera d'abord les pays à l'endettement le plus fort et à la stratégie de réduction du déficit la plus faible et la plus incertaine.

Placée face à ses responsabilités, la France sait être, comme toujours depuis 2007, à la hauteur de ces rendez-vous. Elle fut, grâce à Nicolas Sarkozy, à l'origine du plan de sauvetage de la zone euro dès le 21 juillet dernier, pour marquer une double volonté.

Il s'agit, d'une part, de crédibiliser une gouvernance économique de la zone euro, implicitement assumée aujourd'hui par la France et l'Allemagne, qui constituent à elles deux la moitié du capital du fonds européen de stabilité financière.

Il s'agit, d'autre part, pour Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, de protéger la Grèce d'une faillite et, à travers elle, de protéger tous les habitants de la zone euro d'un effet domino qui pénaliserait leur pouvoir d'achat et mettrait en danger la croissance et la structure de l'économie dans tous les pays de la zone.

Mais cette action ne masque pas la détermination du Président de la République à lutter contre le déficit en France, à l'instar de nombreux pays occidentaux. Car Nicolas Sarkozy est plus que jamais conscient que seuls les pays qui réussiront à relever les défis de déficits réduits, voire supprimés, conserveront l'intégralité de leur modèle social, auquel nous sommes tous tant attachés.

C'est pour atteindre l'objectif de « zéro déficit » en 2016 que le projet de loi de finances pour 2012 annonce la gestion la plus rigoureuse pour un budget depuis vingt-cinq ans.

Nous réduisons le déficit à moins de 80 milliards d'euros pour l'an prochain et la très prochaine loi de finances rectificative pour 2011, qui ajustera les dépenses et les recettes publiques en fonction de la révision de la croissance à la baisse, confirmera cette réduction sans précédent du déficit : plus de 15 milliards d'euros en un an.

C'est en raison de cette stratégie budgétaire sérieuse, crédible et déterminée pour réduire le déficit que la France conserve tout son crédit au rang mondial. Mais cette stratégie serait grandement aidée si, dans cette situation inédite pour la France, l'opposition savait faire preuve d'une forme de solidarité nationale, qui ne mettrait pas en cause son opposition mais qui soulignerait l'unité du pays face à ces rendez-vous économiques et budgétaires.

Mais l'opposition et M. Hollande ont choisi un autre chemin,…

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