Je doute que cet amendement prospère. Il suscite, dans le monde associatif, des oppositions et des réactions que je comprends. Ces personnes ont effectivement le sentiment qu'on réduit leurs possibilités d'actions, dans des domaines qui méritent tous notre considération.
Cela dit, je veux rendre hommage à notre rapporteur général, car le courage est en politique une vertu assez rare. (Applaudissements sur de nombreux bancs des groupes UMP et NC.)
Je veux aussi vous dire, mes chers collègues, que vous serez amenés, peut-être vous, collègues de l'opposition, peut-être vous, collègues de la majorité, à prendre tôt ou tard des mesures désagréables, de nature à vous nuire sur le plan électoral. Il faudra pourtant les prendre, car il y va de l'intérêt supérieur de notre pays. Je ne pense pas que la représentation nationale ait suffisamment conscience de la gravité de la crise que nous traversons et du caractère absolument impératif du redressement de nos comptes publics.
Cela passera par des mesures par définition impopulaires. Il faudra savoir les prendre. Procéder brutalement, sans compensation, sans période transitoire, ce n'est pas possible, mais je pense que le rapporteur général a raison d'appeler votre attention sur le fait qu'il faudra, dans l'intérêt supérieur de notre pays, accepter l'impopularité.