Je comprends parfaitement que, dans la situation actuelle, l'État ne peut pas faire plus. C'est évident.
Vous dites, madame la ministre, que sur 4 euros donnés aux Restos du coeur, 3 euros viennent de l'État et 1 euro vient des donateurs. Mais « l'État », c'est qui ? Ce sont les contribuables, les citoyens, nous tous. Il s'agit seulement d'une répartition différente du financement du monde associatif, ne l'oublions pas. L'État n'est pas quelque chose d'impersonnel mais il est le fruit des contributions de l'ensemble de nos concitoyens.
En tant que président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, je me permets de rappeler à nos collègues que la France compte aujourd'hui plus de huit millions d'hommes, de femmes et d'enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté.