À même amendement, mêmes remarques, monsieur Tian. Je vous rappelle que l'aide médicale d'État n'est pas accordée à des étrangers en situation irrégulière mais à des gens qui sont en attente de régularisation potentielle de leur situation. C'est complètement différent.
Vous souhaitez qu'ils soient depuis un an sur le territoire : vous êtes loin de la réalité. Entre ce que dit la loi et l'octroi de l'aide médicale d'État, il y a des barrières administratives qui sont très difficiles à passer. Voilà la réalité du terrain, monsieur Tian, et c'est ce qui fait la différence entre vous et nous sur ces bancs !
Mme la ministre a raison, plus on entre tard dans le système de soins, plus on est malade et plus cela coûte cher. Or il me semble que quand un étranger arrive sur notre territoire, il est urgent de le prendre en charge. Les étrangers ne viennent pas parce qu'ils sont malades ; moins de 10 % d'entre eux savent qu'ils le sont lorsqu'ils arrivent sur le territoire. Arrêtez donc de dire que notre pays est l'objet de nomadisme et de tourisme médical. C'est faux ! Ce n'est pas tant sur ce qu'ils viennent chercher qu'il faut réfléchir que sur ce qu'ils fuient.
M. Tian, puisque vous n'avez pas l'air d'entendre ce que disent les institutions de l'État, je vous rappelle que la DREES, l'IRDES, l'IGF et l'IGAS sont d'accord pour considérer le ticket d'entrée comme injuste et, qui plus est, très cher à long terme. Si vous pouviez nous éviter ces amendements, nous gagnerions du temps. Merci !