Le groupe UMP votera le budget de la mission « Santé », qui a été discuté avec sérénité et sérieux en commission élargie.
Je profite du temps de parole qui m'est donné pour évoquer quelques points très importants à mes yeux. Le programme « Offre de soins » comporte trois axes majeurs dont l'un est pour moi essentiel : la modernisation de cette offre. À ce propos, madame la ministre, j'ai deux questions à vous poser.
La première concerne l'éducation thérapeutique du patient, l'EPT. La loi HPST l'a inscrite dans le marbre, ce qui était indispensable, et j'ai ensuite rendu à ce sujet, à la demande du Premier ministre, un rapport comportant dix-neuf propositions, qui ont été très bien accueillies par les milieux concernés. Où en sommes-nous de leur mise en oeuvre ?
Ma deuxième question concerne les orthophonistes. Pour moi, modernisation égale évolution positive. Cependant, j'avoue, en tant que député ayant des compétences en ORL, avoir du mal à comprendre la réponse qu'a faite le Gouvernement à la demande des orthophonistes de faire reconnaître le master 2 comme niveau de formation initiale pour tous. La récente décision qu'il a prise de reconnaître une formation initiale à deux niveaux me surprend comme elle a surpris – c'était à prévoir – les orthophonistes eux-mêmes.
Elle aboutit en effet à la scission de cette profession en deux métiers, à deux vitesses. Elle ampute la formation actuelle de l'équivalent d'un semestre, la réduisant à un master 1 qui ne donne pas le grade de master, ce qui aboutira également à une réduction des compétences de la grande majorité des orthophonistes. Elle ne favorise pas davantage l'accès à la recherche en orthophonie et pénalise l'accès à la pratique de la profession en Europe et dans le monde.
Aussi, madame la ministre, aimerais-je savoir si cette décision est définitive et irréversible.