Madame la présidente, mesdames et messieurs les députés, depuis le premier jour de la crise, le Gouvernement agit pour protéger les Français, et la mission « Ville et logement » que vous examinez aujourd'hui est une pièce essentielle de notre politique de protection. Il y a une raison très simple à cela : notre pays souffre d'une pénurie de logements, qui se reflète dans les prix et donc dans les budgets des ménages. Aussi, en cette période d'incertitude économique, notre priorité est-elle, plus que jamais, de garantir un toit aux Français les plus fragiles.
L'augmentation des crédits de la mission « Ville et logement », dont le montant total s'établit à 7,72 milliards d'euros en crédits de paiement, traduit directement cet effort. Le budget progresse en effet de 2,3 % en autorisations d'engagement et de 1,2 % en crédits de paiement, en nette hausse par rapport aux plafonds de la loi de programmation des finances publiques. Je rappelle que le budget de l'État sera en diminution d'une année sur l'autre en crédits de paiement.
Pour garantir l'accès au logement des Français les plus fragiles, nous utilisons tous les instruments à notre disposition.
Notre premier instrument, ce sont les aides personnelles au logement, qui seront revalorisées de 1 %, en lien avec le taux de croissance. Ces aides permettent aujourd'hui d'aider plus de 6 millions de ménages. L'État s'engage ainsi pour éviter que les Français n'aient à faire des choix difficiles, car tous les ménages doivent accéder à un logement ou s'y maintenir sans avoir à faire pour autant des sacrifices insupportables.
Notre deuxième instrument est notre effort de construction de logements sociaux, que nous allons poursuivre. Il a, vous le savez, atteint un niveau historiquement élevé. La dotation budgétaire versée par l'État s'établit à 450 millions d'euros en autorisations d'engagement et à 304 millions d'euros en crédits de paiement. Elle sera complétée par 140 millions d'euros issus du dispositif de péréquation entre bailleurs sociaux mis en place cette année.
Cet effort nous permettra de construire plus de 120 000 logements sociaux en 2012 et de maintenir un rythme sans précédent de développement du parc social, une priorité toute particulière étant accordée aux logements sociaux et très sociaux, puisque nous en construisions 77 500 en 2010.
J'ajoute qu'il s'agit là des seules aides à la pierre. Notre politique en faveur du logement social s'appuie en effet aussi sur les avantages fiscaux et les aides de taux dont bénéficient les bailleurs sociaux. C'est toute la chaîne du parc social que nous consolidons ainsi année après année, avec une constance et une détermination exemplaires.