La mondialisation telle que nous la connaissons, les technologies qui changent notre existence, la montée des exclusions telles que nous les redoutons, ne figuraient pas au programme, l'individualisme généralisé étant difficilement prévisible.
Dans un monde instable et fragmentaire, sur une planète devenue précaire, comment, aujourd'hui, permettre à chacun d'accéder à l'expression concrète et sensible de la beauté, à la vraie gratuité ? Voilà les nouveaux défis qu'il faudrait prendre en compte !
Depuis neuf ans, la politique culturelle n'a pas été marquée par de nouvelles inflexions, se contentant de faire fonctionner les dispositifs existants et de les structurer. Pas de nouvel objectif, pas de vision, pas de marque ! Et voilà notre ministre de la culture, sans doute amoureux de l'art et des artistes, à la croisée des chemins, étranglé par la rigueur budgétaire et les missions trop nombreuses…
On dira qu'en temps de disette budgétaire il faut bien réduire les dépenses, et que la culture n'est pas une priorité quand on doit faire face à une crise sociale et économique. C'est là l'erreur, madame la ministre !