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Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 10 novembre 2011 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2012 — Culture

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Mes collègues ayant déjà abondamment traité des grandes lignes de ce budget en commission élargie, je tiendrai aujourd'hui un discours un peu différent.

Il est peu de sujets sur lesquels l'opposition entre gauche et droite ait aussi peu de sens qu'en matière de culture. Vous le savez, l'ambition des centristes est de sortir du sectarisme et des clivages pour rassembler, au-delà des étiquettes, ceux qui veulent sauvegarder notre patrimoine et soutenir la création et l'éducation culturelles.

Nous avons été les seuls, il y a quelques années, à centrer notre action et notre programme autour de trois axes forts : la dette, l'Europe et la culture. Dans la situation actuelle, on voit tout le bien-fondé de ce message : défendre la culture, c'est défendre le patrimoine, la création et la transmission culturels.

Nous défendons une culture qui ne soit pas soumise aux contingences de la société marchande. Naturellement, il faut que les auteurs vivent, que les producteurs puissent être rémunérés, mais la culture ne peut ni se résumer à son aspect marchand ni être entièrement soumise à l'État et à ses financements. C'est un peu cela, l'exception culturelle française.

Nous tenons également à défendre la noblesse et la qualité de la culture populaire, de la culture du peuple – et non de la culture de masse. Le rôle de l'État, à travers le budget de la culture, doit être de laisser la culture largement ouverte à ceux qui n'ont pas avec elle une relation facile, une relation d'enfance. Nous sommes le pays qui crée le plus d'oeuvres, mais chaque oeuvre y touche beaucoup moins de public qu'ailleurs.

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