En réalité, elle a été rattrapée par les cessions d'actifs exceptionnelles et par la consommation totale des reports de crédits annuels. C'est la raison pour laquelle il ne se constitue pas de bosse, car les dépenses sont bel et bien couvertes par les recettes. Il n'y a pas de retard pour les programmes physiques de la loi de programmation. La situation est claire.
Monsieur Deflesselles, j'aimerais vous dire combien votre intervention est satisfaisante pour un ministre. Je connais votre implication personnelle et votre intérêt pour l'engagement militaire. S'agissant de la RGPP, vous avez raison de parler de réussite. Les réformes embarrassent généralement tout le monde et il faut bien reconnaître que les baisses de dépenses ne sont pas faciles à mettre en oeuvre car elles obligent à changer les habitudes. Toutefois, dès lors que l'on explique que la totalité des sommes économisées est réinjectée dans le matériel et dans l'amélioration de la condition militaire, les perspectives changent. La mise en place du nouvel espace indiciaire et toutes les mesures catégorielles ont été facilitées par la RGPP.
M. Charasse affirme que notre budget n'est pas à la hauteur des enjeux. Eh bien, tant mieux ! Cela veut dire que, la prochaine fois, il votera un budget de la défense augmenté, ce dont je me réjouis d'avance. On ne peut pas à la fois dire qu'un budget n'est pas à la hauteur des enjeux et se refuser à voter un budget que l'on estime insuffisant. Si vous voulez davantage d'augmentations, commencez par voter celui-ci.