J'ai presque envie de dire qu'il nous est commun. Si nous demandons de la rationalité en matière de regroupement des participations de l'État chez Safran et Thales, il faut d'abord se souvenir que ce sont des entreprises. Ce n'est pas à vous que j'apprendrai que les entreprises, ce sont d'abord des hommes qui ont mis de la passion dans leur projet et qui n'ont pas nécessairement envie de voir toute leur histoire professionnelle reconstruite par d'autres. Cela mérite le respect.
Nous sommes dans une situation de mise en concurrence pour optimiser les prix. Lorsque nous avons un fournisseur unique, on nous reproche de dépendre de lui, ce qui n'est pas complètement faux, et lorsque nous avons deux fournisseurs, on nous reproche de gaspiller les participations de l'État avec des doubles emplois.
Le problème de la politique industrielle est majeur, mais je considère qu'il y a plus de questions que de réponses. Nous aurons, dans certains secteurs où le double emploi serait insupportable, des réponses pratiques qui montrent que l'on peut être libéral, ce qui est mon cas, et avoir une volonté de politique industrielle lorsqu'il s'agit de l'argent du contribuable, et surtout de l'intérêt national en termes d'autonomie de la défense.
M. Cornut-Gentille a posé une vraie question. Lorsqu'on dépense en équipements sur la capacité, on prend le risque d'être plus faibles pour les études en amont et les efforts de développement. Nous devions rattraper un retard.