Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission de la défense, mes chers collègues, je vais intervenir quelques minutes sur un budget qui a motivé des pages d'écrits et de chiffres.
Je pourrais revenir sur le détail de certains choix très en retrait par rapport aux besoins de notre nation, de nos armées et de leurs hommes, mais mon temps de parole n'y suffirait pas.
J'ajoute que cette nouvelle forme de gouvernance qui consiste, pour le Président de la République, à déclarer le jeudi insincères les recettes votées par les parlementaires le lundi, invite à la prudence. D'autant que le Premier ministre aura suivi le même chemin puisqu'en pleine discussion sur les dépenses ici, les amendements budgétaires de la majorité – une dizaine de milliards d'euros, excusez du peu – sont présentés non pas aux parlementaires mais aux journalistes et aux présentateurs du journal télévisé de 20 heures.
Je le dis : cette façon de considérer le Parlement, et à travers lui les Français qu'il représente, n'est pas digne de notre République. C'est une raison de plus d'espérer un vrai changement.