Dans nos différentes interventions sur cette mission « Outre-mer », nous avons beaucoup parlé du SMA. Ce matin, l'un de mes collègues, qui n'est pas présent sur ces bancs, me parlait du RSA. Non, il n'y a pas de confusion. Le RSA, c'est le RSA. Le SMA, c'est le service militaire adapté, et nous parlons parfois du RSMA, régiment du service militaire adapté.
À ceux qui ne connaissent pas bien le RSMA ou le SMA, je dirai que c'est une école de la vie accueillant des jeunes non diplômés, faiblement diplômés ou diplômés, dans une démarche volontaire. L'armée, avec un encadrement qui s'ouvre de plus en plus sur des professionnels de l'extérieur, assure à des jeunes une formation, à l'issue de laquelle le taux d'insertion atteint parfois 90 %. La moyenne est actuellement d'environ 75 %, l'objectif étant d'atteindre 80 %. C'est donc un dispositif qui marche bien, tout le monde l'a reconnu hier.
Par l'amendement que vous nous présentez, madame la ministre, vous nous demandez de diminuer ces crédits de 5 millions. Vous connaissez le taux de chômage des jeunes dans nos différents territoires, qu'il s'agisse des départements, des régions ou des territoires d'outre-mer. J'aimerais donc que l'on ne touche pas à ces 5 millions. Il me semble possible de les trouver sur d'autres secteurs du programme 138.
J'attache une grande importance à ce que le RSMA garde ses crédits. J'ai fait mon service militaire au RSMA, je fais partie de l'équipe qui parraine des jeunes du SMA à la Réunion. Ce serait un exemple à donner à notre jeunesse. Je souhaite que ceux qui passent par le RSMA de la Réunion puissent se retrouver un jour sur ces bancs en tant que députés de la Réunion. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)