Certes, mais l'exceptionnel peut se répéter, monsieur le rapporteur pour avis ! (Sourires.)
Ces 12,6 millions viennent en contrepartie de l'interdiction du recours à l'emprunt de long terme auprès du secteur bancaire. Le dispositif permettra de financer tous les projets prévus en 2012. Si elle est temporaire, cette solution nous permet de préparer des solutions durables dans le cadre du prochain budget triennal. Il faudra en particulier évaluer le montant et les modalités de l'apport de l'État au financement de la politique immobilière de l'AEFE.
Je ne m'attarderai pas sur la prise en charge des frais de scolarité, la PEC. J'ai déjà dit comment le Gouvernement, avec le Parlement, avait veillé à encadrer cette mesure, et nous y reviendrons à l'occasion de votre amendement.
Enfin, à M. le rapporteur pour avis de la commission des affaires culturelles, je souhaite dire que je suis sensible à la préoccupation qu'il a exprimée s'agissant de notre politique d'influence et d'attractivité.
Je partage votre souci, monsieur Roatta, que la France demeure l'un des pays les plus attractifs en termes d'enseignement supérieur. Nous sommes le troisième pays du monde pour l'accueil des étudiants étrangers. Cessons de dire que la France est barricadée derrière ses frontières ! Nous accueillons chaque année 200 000 étrangers supplémentaires, parmi lesquels de nombreux étudiants.
J'ai veillé, dans la circulaire cosignée avec le ministre de l'intérieur, à ce qu'il n'y ait pas d'objectifs quantitatifs d'éventuelles réductions du nombre des étudiants accueillis. Ce serait une erreur considérable. J'ai l'habitude de dire qu'un étranger qui étudie un an ou deux chez nous est, à de rarissimes exceptions près, un ami de la France pour toujours. C'est donc pour nous un facteur d'influence tout à fait important. Ce n'est pas au moment où nous essayons de conférer à nos universités un rayonnement international qu'il serait judicieux de renoncer à l'accueil d'étudiants étrangers.