On ne peut pas non plus vous faire grief de l'insuffisance de réaction face à la répression conduite par le pouvoir syrien, car vous avez toujours agi de façon à ce que le maximum puisse être accompli en matière de sanctions.
Dès lors, on ne peut que regretter vos ambiguïtés sur la question palestinienne. Certes, la France a pris position positivement pour la représentation de la Palestine à l'UNESCO, mais la position de retrait que vous paraissez encore avoir pour la reconnaissance de l'État palestinien à l'ONU nous paraît d'autant plus surprenante que l'on sait d'ores et déjà qu'il n'y a pas d'unité possible entre les Européens sur ce problème. Or l'argument avancé à l'origine était précisément que la priorité était d'obtenir une position commune des Européens.
D'autre part, vous condamnez les colonisations qui viennent de reprendre, mais j'ai cru comprendre que vous demandiez aux Palestiniens de revenir à la table de négociations sans que l'arrêt des colonisations constitue un préalable.
Or la reconnaissance de l'État palestinien conforterait à l'évidence la position palestinienne face aux colonisations et ouvrirait à l'Autorité palestinienne la possibilité de saisir la juridiction pénale internationale.