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Intervention de Daniel Garrigue

Réunion du 8 novembre 2011 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2012 — Action extérieure de l'État

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Garrigue :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, en quelques minutes, il est difficile d'aborder un sujet aussi vaste et grave que notre politique étrangère.

Je voudrais d'abord évoquer quelques aspects de la crise financière et de sa gestion, et exprimer une insatisfaction forte devant le bilan du G20. Premièrement, les opérations de sauvetage ont trop souvent pris le pas sur la recherche de véritables réformes de fond et d'un réel effort de régulation à l'échelle internationale et européenne. Deuxièmement, la divergence qui s'est affirmée notamment lors du dernier G20 entre les vieux États – l'Europe et les États- Unis – et les nouveaux pays émergents est inquiétante.

J'exprimerai également une inquiétude quant à l'évolution de la relation franco-allemande. Les sommets répétés et leur médiatisation extrême, qui peut troubler certains de nos partenaires même s'ils y trouvent en réalité un certain confort et un soulagement un peu lâche, dissimulent mal des divergences de plus en plus marquées. Je pense en particulier à l'attitude à l'égard des finances publiques, depuis 2007, et aux stratégies des deux États. La conséquence en est une certaine difficulté à assumer les vrais enjeux : il a fallu des mois pour que la nécessaire restructuration de la dette grecque soit reconnue. On le constate également dans un certain manque de prise en compte des opinions publiques, comme en témoigne l'affaire grecque.

Monsieur le ministre, que peut-on faire pour renouveler la relation franco-allemande et l'asseoir sur des bases plus solides, qui ne soient pas uniquement médiatiques comme cela en prend malheureusement la tournure ?

Je voudrais dire quelques mots de notre politique arabe et méditerranéenne. Les révolutions qui ont marqué le printemps arabe ont été l'occasion de redéployer notre politique dans toute cette partie du monde.

Vous avez vous-même affirmé votre volonté d'élargir le cercle des interlocuteurs pour favoriser la recherche de la paix, ce qui était une façon forte de renouveler ce que l'on a appelé la politique arabe de la France.

Même si la gestion de la crise libyenne a été parfois critiquée, on ne peut pas ne pas saluer cette intervention qui a d'abord permis d'éviter l'écrasement de ceux qui se soulevaient, et qui, ensuite, a mis fin à l'une des dictatures les plus inacceptables de notre temps.

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