Le budget des anciens combattants n'est pas un budget comme les autres : c'est celui du sang versé, du devoir de mémoire, du droit à réparation, de la gratitude de la nation envers celles et ceux qui l'ont servie, notamment dans les heures les plus sombres de son histoire.
Il a été élaboré dans un contexte budgétaire et économique difficile. Il est normal que les crédits diminuent, suivant en cela une évolution démographique qui conduit hélas à la diminution du nombre des anciens combattants.
Je tiens donc, monsieur le secrétaire d'État, à saluer votre engagement et à vous féliciter pour les acquis, notamment pour cette mesure phare qu'est la revalorisation de quatre points de la retraite du combattant, dès 2012.
Même si vous avez déjà répondu à propos de l'allocation différentielle pour les conjoints survivants, je souhaite rappeler qu'elle était de 550 euros en juin 2007 et qu'elle a ensuite été augmentée de 52 % pour atteindre 834 euros au 1er avril 2011. Nos rapporteurs, Patrick Beaudouin et Jean-François Lamour ont demandé qu'elle atteigne bientôt 864 ou 869 euros. Vous avez répondu, monsieur le secrétaire d'État, que cela relevait du budget de l'ONAC et qu'une revalorisation interviendrait en avril 2012. Pour ma part, je souhaite vivement que plus aucune veuve de ceux qui ont combattu pour notre pays ne soit contrainte de vivre avec une allocation inférieure au seuil de pauvreté qui est, je le rappelle, de 954 euros.