Madame la présidente, madame la ministre, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, le budget de la mission « Sécurité », élaboré dans un contexte financier difficile, n'en traduit pas moins la volonté forte du Gouvernement en faveur de la sécurité des Français : les crédits sont, en effet, en augmentation de 1,53 % par rapport à ceux de l'an dernier.
Aux approximations, aux contrevérités, aux mensonges et à la démagogie de l'opposition, il convient d'opposer trois réalités indiscutables.
Premièrement, je souhaite rappeler les grandes évolutions qui ont marqué les dernières années en matière de sécurité.
Après avoir enregistré une augmentation de 17,8 % entre 1997 et 2002, la délinquance générale a reculé de 17,5 % dans la période 2002-2010. L'année 2010 a été la huitième année consécutive de baisse de la délinquance, ce qui signifie, très concrètement, qu'en 2010, il y a eu dans notre pays, 500 000 victimes de moins qu'en 2002.
Deuxièmement, en ce qui concerne la question des effectifs, et en dépit de ce que l'on entend de façon récurrente, je tiens à souligner qu'ils ont augmenté de 1 700 depuis 2002.
Enfin, face à l'évolution de la délinquance, le Gouvernement et le ministre de l'intérieur ont su, dans un souci d'efficacité, apporter de nouvelles réponses. Le recours aux moyens de la police technique et scientifique – recherche systématique d'indices sur les lieux où les infractions ont été commises, formation des agents à ces nouvelles techniques, constitution de nouveaux fichiers –, ainsi que le développement de la vidéosurveillance, ont accru l'efficacité des moyens d'investigation.
Force est de constater que cette politique a porté ses fruits : le taux d'élucidation des affaires délictuelles et criminelles est passé de 26 % en 2002 à 37 % en 2010, ce qui est une avancée tout à fait considérable.
Malgré les contrevérités assenées en permanence par la gauche, la politique gouvernementale en matière de sécurité a bel et bien permis une baisse généralisée de la délinquance depuis 2002.
J'en arrive au budget proprement dit.
Dans le contexte difficile dans lequel nous nous trouvons, je tiens à souligner qu'un important effort financier est consenti en faveur de la mission « Sécurité », qui sera dotée de 17,1 milliards d'euros de crédits de paiement en 2012, soit une augmentation de 1,5 % par rapport à 2011.
Limiter la dépense publique est une nécessité qui s'impose à tous. Ce budget, comme les autres, contribue à l'effort national sans pour autant porter atteinte au potentiel opérationnel des forces de police et de gendarmerie, du fait de leur recentrage sur leur coeur de métier.
Un des fils conducteurs de la LOPPSI 2 a été la modernisation des moyens d'action des forces de police et de gendarmerie. Aujourd'hui, le budget que vous présentez, et qui respecte scrupuleusement les engagements pris, montre bien que l'effort de modernisation de la sécurité entrepris par le Gouvernement se poursuit : 264 millions d'euros sont prévus pour la modernisation des services opérationnels.
Mais vous avez souhaité aller plus loin en mettant en place deux programmes d'équipement exceptionnels. Grâce au premier, 4 400 véhicules neufs seront livrés aux forces de sécurité en 2012, pour un montant de 100 millions d'euros. Le second plan permettra de poursuivre l'effort immobilier en faveur des commissariats de police et des casernes de gendarmerie, à hauteur, respectivement, de 73 millions d'euros et de 53 millions d'euros.
Pour toutes ces raisons, madame la ministre, et bien d'autres que nous avons eu l'occasion d'évoquer en commission élargie, le groupe UMP soutiendra, avec détermination et vigueur, le budget de la mission « Sécurité ». (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)