Notre collègue Jean Dionis du Séjour demande quelle est la solution du parti socialiste. Je lui rappelle que nous sommes ici un groupe parlementaire et que nous ne représentons pas que le parti…
Cela dit, je pense qu'il existe effectivement une solution. Nous avons passé des mois à discuter nos homologues, les seuls à accepter de dialoguer avec nous en Allemagne : ke SPD. Nous sommes parvenus, cet été, à un accord sur la création d'un SMIC agricole et agroalimentaire. Nous savons, en effet, tous, qu'en agriculture et en agroalimentaire, l'Allemagne nous concurrence terriblement parce qu'il n'existe pas de SMIC, mais de la prestation de service, et tout un chacun y a le droit d'acheter de la prestation de service. Tant et si bien que le plus grand abatteur danois déménage pour s'installer, non en Chine, comme on l'entend toujours, mais en Allemagne ! Cela fait d'ailleurs très peur aux abatteurs du Grand Ouest. Vous êtes, pour ce qui vous concerne, en capacité de discuter et d'obtenir le même accord en rencontrant vos homologues allemands : si vous avez ici une majorité et qu'ils en ont une dans leur pays, vous pourrez parfaitement obtenir un accord similaire. Si l'on n'est pas totalement libéral ou ultralibéral, on doit dire oui à la création d'un SMIC en agriculture et en agroalimentaire en Allemagne ; sinon, l'équilibre européen ne se fera jamais. Vous avez devant vous un boulevard de négociations avec la CDU et avec les centristes et vous pouvez obtenir cet accord, comme nous l'avons fait avec le SPD. Vous savez parfaitement que, lorsqu'il était au pouvoir, le SPD n'avait pas lâché sur ce point. Il l'a fait cette année, considérant que l'équilibre européen dépendait également de l'attitude des Allemands. On ne peut pas tenir un double langage, être ultralibéral dans son pays et mettre en balance l'emploi en Europe. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)