Madame la ministre de l'écologie, monsieur le ministre des transports, chers collègues, Yves Cochet ayant fait une intervention générale, je mettrai à profit mon temps de parole pour intervenir sur un sujet qui me tient particulièrement à coeur : le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Au-delà de son impact local, il s'agit d'un projet national, qui a fait l'objet d'une déclaration d'utilité publique, signée en 2008 par le Premier ministre. Il est financé par l'État à hauteur de 140 millions d'euros et par les collectivités locales pour 115 millions d'euros, ce qui couvre près de la moitié du coût global du projet tel qu'il est estimé aujourd'hui, alors même qu'il s'agit d'une concession pour cinquante-cinq ans au groupe privé Vinci.
En 2006, en vue de la déclaration d'utilité publique, une analyse SCBA – en d'autres termes, une analyse coûtsbénéfices – a été menée pour examiner l'intérêt public du projet. Elle vous avez alors conduits à justifier la déclaration d'utilité publique.
Cinq ans après, en 2011, nous avons commandé une contre-expertise. Par nous, j'entends une association d'élus très pluraliste, qui regroupe des élus d'appartenances très diverses, du parti de gauche au Modem, en passant par le parti socialiste, les divers gauches et les écologistes.