Une fiscalité plus écologique apporterait 14,5 milliards d'euros. Je pense notamment à une taxe sur les énergies non renouvelables, à savoir les énergies fossiles et nucléaires intégrant une taxation du carbone à 36 euros la tonne de CO2, pour 12 milliards ; ou encore à l'harmonisation des niveaux de taxe énergétique de l'électricité, du gaz naturel, du charbon et du fioul, pour 2,5 milliards.
La crise que nous traversons est exceptionnelle par sa brutalité et sa globalité. Nous en sommes d'accord, encore que d'autres l'avaient anticipée ! Elle remet en cause les fondements mêmes du système, du paradigme pourrait-on dire, sur lequel repose l'économie mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale.
Il existe pourtant un chemin pour sortir notre pays de cette crise sans attendre une mythique croissance. C'est ce que l'on pourrait appeler la prospérité sans croissance. C'est un budget pour la transition écologique de la société dont nous avons besoin, dont je viens de dire quelques mots. Ce n'est pas, hélas, celui que vous nous présentez.
Nous ne voterons pas votre budget. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)