L'université des Antilles et de la Guyane, fondamentale pour l'outre-mer, est confrontée à de grands défis. Elle est, comme vous l'avez rappelé, organisée en plusieurs pôles aux réalités très différentes : un grand dynamisme démographique en Guyane, ce qui suppose d'être capable d'offrir de nouvelles formations ; une situation plus contrastée aux Antilles. Ces différences ne sont pas évidentes à gérer par l'université des Antilles et de la Guyane.
Cette université a un rôle essentiel à jouer ; elle doit permettre à un certain nombre d'étudiants de suivre une partie de leur cursus dans des universités plus facilement accessibles, ce qui occasionne des dépenses moins élevées que s'ils devaient aller en métropole. Ce sont des enjeux majeurs pour le développement du territoire.
Je vous confirme les chiffres, madame la députée. Il ne s'agit pas de 30 % d'augmentation, mais de 33 % sur la période 2007-2011, alors que, au vu du nombre d'étudiants, nous aurions pu baisser les crédits. Nous n'avons évidement pas souhaité le faire, car nous voulons continuer d'encourager ce pôle universitaire.
En ce qui concerne la santé, il y a déjà des filières. Elles doivent sans doute s'étoffer et se structurer. En outre, l'université des Antilles et de la Guyane doit aussi se positionner sur des créneaux d'excellence. Vos territoires ont une extraordinaire richesse, madame la députée, en termes de développement durable, de potentiel économique et de réflexion sur le tissu social. Il est très important que l'on aide cette université à investir sur des créneaux d'excellence. Elle ne s'imposera pas seulement en tant qu'université des Antilles et de la Guyane, mais en tant que centre dans lequel on fait de la recherche en France et à l'échelle mondiale à un haut niveau d'excellence.