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Intervention de Marietta Karamanli

Réunion du 2 novembre 2011 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2012 — Questions

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Ma question porte sur les classements internationaux des universités qui se sont multipliés ces derniers temps et qui ont un impact sur les politiques publiques. Arguant que les universités françaises seraient distancées dans les classements internationaux par les universités étrangères, l'État a décidé de favoriser un regroupement des universités sur la base d'une concentration institutionnelle. Pourtant, ces classements ne mesurent pas forcément ce qu'ils sont censés mesurer et recèlent des biais déformant la mesure de la performance qu'ils prétendent poursuivre. Ils font référence à un certain mode d'organisation de la recherche. Ils reflètent beaucoup plus précisément la performance de la recherche que la qualité de l'enseignement. Ils s'appuient sur des bases de données de publications, notamment anglo-saxonnes, survalorisant les publications en langue anglaise. Ils diminuent l'importance quantitative de la recherche des universités françaises, la partageant mécaniquement avec les laboratoires fonctionnant comme « unités mixtes » d'autres organismes.

Des modèles alternatifs sont possibles à travers l'émergence de classements multidimensionnels et multicritères. Devant l'Assemblée nationale, le 23 juillet 2007, le Gouvernement avait proposé de promouvoir un modèle de classement européen des universités. Où en est la proposition de faire évoluer les classements des universités par la création d'un classement européen applicable à toutes les universités sur la base d'une redéfinition des objectifs de la mesure et de l'adaptation des outils utiles ? Quelles sont les initiatives prises par le Gouvernement dans ce sens ?

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