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Intervention de Jérôme Cahuzac

Réunion du 21 octobre 2011 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2012 — Article 6, amendement 423

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Cahuzac, président de la commission des finances :

Je vous rappelle les 58,6 % de stock de dette.

Si vous voulez parler de bombes à retardement, on pourrait parler de celles que vous avez laissées à l'occasion. Mais j'ai quelque scrupule à vous rappeler les paroles d'Alain Juppé lorsqu'il a succédé à Édouard Balladur à Matignon en 1995. Des grenades ont été laissées dégoupillées par tous et il est inutile d'en rappeler certaines en faisant semblant d'oublier les autres ! Là encore, les torts sont assez partagés. Je ne crois pas qu'il y ait eu de mots plus durs pour la gestion précédente que ceux d'Alain Juppé à l'égard de la gestion Balladur Sarkozy de 1993-1995 puisqu'à cette époque, tout fut acheté à crédit, pas comme on l'a vu récemment, mais dans des proportions jamais connues dans notre pays. Ce sont les propos d'Alain Juppé lui-même en 1995. Il semble qu'Alain Juppé retrouve un certain crédit auprès de votre sensibilité politique. Peut-être m'accorderez-vous que cette situation a une certaine importance pour vous…

Il y eut donc trois périodes fastes : 1998-2001 avec Lionel Jospin, 1989-1990 avec Michel Rocard, et 2006 avec Dominique de Villepin. Seuls Michel Rocard, Lionel Jospin et Dominique de Villepin ont réussi à faire baisser notre stock de dette rapportée au PIB.

Quant à l'aggravation de la dette elle-même, faisons, là encore, de la Cour des comptes le juge de paix. Sur le stock de dette, elle a dit ce qu'il fallait, à savoir que les responsabilités sont partagées. Sur l'aggravation récente de cette dette, elle a également indiqué que, pour cette mandature, les politiques menées en étaient responsables pour deux tiers, la crise pour un tiers.

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