Pendant de nombreuses années, pour ne pas dire quelques décennies, l'idée même d'une taxe sur les transactions financières était tout simplement considérée comme saugrenue et totalement méprisée. Pourtant elle a fait son chemin, au point que même le Président Sarkozy s'y est déclaré favorable, tout comme le Parlement européen. Dont acte.
Pour autant, nous ne sommes pas dupes de la manoeuvre qui vise, en pleine crise financière et alors que les peuples sont soumis à des plans de rigueur, à faire croire que l'effort serait aujourd'hui partagé. Aujourd'hui, cette taxe n'est en réalité qu'un alibi pour ne pas remettre réellement en cause la dictature de la finance et de la spéculation.
Notre approche est donc très différente. Nous estimons que la taxe sur les transactions financières doit tendre à la relance de l'investissement public, en permettant notamment de proposer aux entreprises des prêts sélectifs à taux bonifié, et de réduire leur dépendance à l'égard des marchés financiers afin de favoriser l'emploi, l'investissement productif et la transition écologique de l'outil de production. En d'autres termes, il s'agit de taxer réellement les transactions pour desserrer l'étau des marchés.
Nous proposons que cette taxe soit perçue au taux de 0,08 % sur l'ensemble des transactions, dès 2012. Là aussi c'est une démarche que nous avons entreprise avec nos amis allemands de Die Linke.