…il aurait encore essayé de nous faire croire que notre mesure toucherait les petits accédants à la propriété. Non, nous ne parlons pas des gens qui se constituent un petit patrimoine au fil de leur vie, mais de ceux qui en ont un très important. La France est le numéro un en Europe des millionnaires en euros. Ce n'est donc pas un pays sans gros patrimoines.
Le dynamisme de cet impôt vient d'ailleurs démentir l'idée selon laquelle l'ISF ferait fuir le patrimoine vers l'étranger. Ce n'est pas le cas puisque, du fait de l'exclusion des biens professionnels, il porte essentiellement sur le patrimoine immobilier, par conséquent sur des biens difficilement délocalisables.
Mon amendement ne propose pas uniquement le retour à la situation antérieure, il ne s'agit pas seulement de revenir au seuil de 800 000 euros pour le déclenchement de l'ISF du fait qu'il y a un abattement pour la résidence principale, il introduit des taux modérés et progressifs. Il est important que cet impôt soit progressif en fonction de la valeur du patrimoine.
Pour conclure, je préfère que l'on taxe du point de vue de l'intérêt économique de notre pays, c'est-à-dire de l'intérêt général. À cet égard, les revenus du patrimoine doivent être taxés comme ceux du travail, pas plus comme le proposent certains. Mais le patrimoine dormant, celui dont seuls jouissent ses détenteurs, celui qui ne sert en rien à l'économie générale de notre pays, je trouve logique qu'on le taxe un peu plus. Les détenteurs de ce patrimoine auraient alors un choix à faire : soit l'investir dans l'économie, ce qui leur rapportera de l'argent, soit le garder pour eux, et ils devront alors payer une petite taxe, 1 % maximum.