Quand on vous écoute, monsieur de Courson, on a l'impression que tout est calme, que tout va bien et qu'il n'y a pas de crise. Les modifications proposées sont donc totalement homéopathiques – modérées, diriez-vous.
Le Gouvernement et le groupe Nouveau Centre nous tiennent un discours sur la crise et sur la nécessité de contrôler les dépenses publiques. Or les dépenses publiques, ce sont aussi les non-recettes par choix politique, au moyen des mesures fiscales mises en oeuvre depuis 2002 notamment. Ce n'est pas très sérieux.
Vous excluez, de plus, les investissements Scellier, lesquels s'élèvent aujourd'hui à 2,4 milliards pour 60 000 logements, ce qui représente un coût moyen pour le budget de l'État de 40 000 euros par logement. Cette mesure s'applique, de plus, à des constructions dans des zones qui ne sont pas tendues s'agissant du marché immobilier. Ainsi, des personnes sensibles à la publicité massive des investisseurs immobiliers et pensant réaliser une bonne affaire, ont opté pour l'investissement Scellier. Mais, alors qu'elles espéraient percevoir un loyer régulier leur permettant de vivre mieux une fois à la retraite, elles ne parviennent pas, faute d'avoir trouvé un locataire, à rembourser leur emprunt et se retrouvent dans une situation difficile. L'investissement Scellier est de plus en plus une arnaque. Ne pas l'inclure, quand on connaît ses effets pervers, dans la liste des niches concernées par l'abaissement du plafond signifie que vous comptez continuer à développer cet avantage, qui coûtera encore une fortune au budget de l'État et ne donnera que très peu de résultats en termes de logement. Aujourd'hui, en effet, la majorité de la population ne peut louer que des logements sociaux de type PLAI ou PLUS. Or vous lui proposez dans le cadre du Scellier des locations à des prix trop élevés.
Modérez un tout petit plus fort, monsieur de Courson ! (Sourires.) Intégrez au moins l'investissement Scellier !