Si vous me le permettez, monsieur le président, j'émettrai également un avis sur les deux amendements suivants, nos 11 et 211 rectifié, qui traitent du même sujet.
Le plafonnement global est une création de la commission des finances. C'est nous qui l'avons mis en place dans le cadre de la loi de finances pour 2009. Nous l'avons fait jouer à partir des revenus de 2009, avec un dispositif plafonné à 25 000 euros plus 10 % du revenu imposable. Mais j'avais indiqué dès cette époque, avec Didier Migaud, alors président de la commission des finances, que nous ajusterions sans doute ce plafond à la baisse, car il s'agit d'un outil très puissant pour réduire les niches fiscales.
La raison pour laquelle j'émets un avis négatif sur ces cinq amendements, c'est qu'avec un plafond de 18 000 euros plus 6 % du revenu imposable en 2011, nous sommes à la limite de l'aide fiscale à l'investissement industriel outre-mer. Si nous descendons en deçà, nous risquons de ne plus pouvoir la maintenir.
Nos collègues de l'outre-mer ne sont pas présents aujourd'hui, à l'exception de Mme Girardin. Cette aide fiscale s'applique, bien sûr, à Saint-Pierre-et-Miquelon, mais aussi aux Antilles et à la Réunion. Il est donc impossible de descendre en deçà.
Je vais citer un exemple pour montrer à quel point ce plafonnement est puissant : l'an dernier, outre-mer, la dépense fiscale était d'environ 600 millions, alors que, cette année, elle n'est évaluée qu'à un peu plus de 400 millions. La réduction est forte et je pense qu'il faut en rester là.
Nous avons modifié ce plafonnement à la baisse au cours des deux dernières années. Aujourd'hui, nous ne pouvons plus continuer, car ce serait prendre un gros risque. Je ne suis pas inquiet quand il s'agit de dispositifs du type Malraux.