Vous n'avez pas de pouvoir ! Vous avez abandonné toute influence sur ces personnes.
Dimanche prochain, le sommet européen se conclura par une demande de décote de 50 % des créances que détiennent ces établissements bancaires, ce qui entraînera une recapitalisation. Or on ne sait pas d'où celle-ci pourra venir car la note de ces banques a été dégradée, ce qui aura pour conséquence qu'elles paieront très cher cette levée de capitaux.
Nonobstant cette situation très délicate et votre manque d'influence sur les banques, vous êtes en train de nous expliquer qu'elles continueront à consentir à l'économie française les mêmes encours. Ce ne sera pas le cas.
Oui, les circonstances sont exceptionnelles. Oui, les dirigeants des banques vous écoutent et vous répondent poliment et ils défèrent à vos convocations. Mais s'ils suivent vraiment vos instructions, comment expliquez-vous cette hausse des rémunérations de 44 % l'année dernière ? De deux choses l'une : ou bien vous ne leur avez-vous rien demandé – mais ce n'est pas ce qu'on nous a expliqué ici –, ou bien vous leur avez demandé, mais d'évidence ils tiennent peu compte de ce que vous leur suggérez ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)