L'amendement de M. le président de la commission a le mérite de poser à la fois à la question du financement des entreprises et celle de la sécurité et de la crédibilité des produits financiers.
L'assurance vie, comme vient de le dire la ministre, est un produit sur lequel les Français font reposer une bonne part de leur épargne à moyen ou long terme. Cela dit, nous croyons vraiment que, dans le contexte de crise financière que nous vivons, il n'y a pas forcément d'inconvénient à allonger la durée de détention de ces produits. Au contraire, on vient d'expliquer que cela pouvait être pour ces produits le gage d'une crédibilité supplémentaire.
La volatilité des marchés financiers et la crise, avec toutes les incertitudes qu'elle fait peser sur l'environnement financier des particuliers, des ménages et des entreprises, sont telles que ce type de produits, même avec une durée allongée, peut garder tout son intérêt et son caractère sécurisant.
Cet amendement a donc un double intérêt : il permet de continuer à orienter l'épargne vers le long terme et rend possible le financement en fonds propres des entreprises, ce qui n'est pas une mince affaire dans le contexte actuel. On voit bien, en effet, que les établissements bancaires ne jouent plus leur rôle à cet égard.