La véritable réponse au déséquilibre des finances publiques, c'est de soutenir le développement de nos entreprises pour retrouver une croissance plus forte. Nous le faisons déjà en matière d'innovation avec le crédit impôt-recherche et le « grand emprunt » ; il reste à le faire pour la compétitivité-coût.
En effet, depuis plus de trente ans, nous subissons les effets d'un chômage de masse démoralisant et coûteux, et nous y répondons par des mesures sociales, quand il faudrait des mesures économiques pour dynamiser nos entreprises et leur permettre de s'adapter aux défis de la mondialisation. Dans les années 60, la France a brillamment relevé le défi européen ; dans les années 90, elle a en partie raté celui de la mondialisation.
La priorité, c'est d'améliorer « la compétitivité par l'allégement de la taxation du travail et des coûts de production des entreprises » comme l'a écrit au mois de mars dernier la Cour des comptes. Vous l'avez compris, madame la ministre, j'appelle une nouvelle fois de mes voeux une réforme systémique du financement de notre modèle social, par une fiscalisation des cotisations sociales pesant sur les entreprises et leurs salariés.