En revanche, madame la ministre, j'ai toujours apporté un soutien sans faille à l'action du Gouvernement quand il s'est agi de faire face à la crise depuis 2008. Je considère que le budget que vous nous présentez aujourd'hui s'inscrit dans cette réponse à la crise.
Notre marge de manoeuvre est extraordinairement limitée. À entendre certains de nos débats, j'ai parfois le sentiment que pour beaucoup d'entre nous la crise reste une sorte d'épiphénomène qui remplit les gazettes mais qui reste éloignée de nos esprits. Avons-nous conscience que, du jour au lendemain, la crise de liquidités que nous avons connue en 2008 peut se reproduire, mais avec une ampleur infiniment plus grande dans la mesure où si, en 2008, les États avaient la possibilité d'intervenir auprès des banques, ils ne l'ont plus aujourd'hui, du moins pas dans les mêmes proportions ? Le débat que nous avons eu il y a deux jours à propos du sauvetage de Dexia a montré comme cette conscience était loin d'être unanimement partagée. Vous me permettrez de le regretter.
Pour le budget pour 2012, deux directions me paraissent absolument interdites.
La première serait d'alourdir fortement la fiscalité. Rappelons que la France est un pays extrêmement fiscalisé.