La réalité, c'est que le problème de la moindre activité est mondial. La réalité, c'est aussi que ceux qui avancent l'utopie de la « démondialisation » oublient que nous ne représentons que 1 % de la population mondiale et à peine 2 % des pays émergents, qui pèsent déjà plus de 50 % dans le PIB mondial.
La réalité, c'est aussi que les réserves de change de la Chine, les plus importantes du monde, sont en augmentation ; dépassant désormais les 3 200 milliards, elles reflètent le déséquilibre des échanges extérieurs du pays.
En dépit de fondamentaux économiques solides, la France subit le contrecoup du ralentissement de la croissance mondiale, des incertitudes qui pèsent sur certains pays de la zone euro, ainsi que des turbulences qui agitent les marchés financiers. C'est dans ce contexte de fortes incertitudes sur l'environnement macroéconomique international que s'élabore ce projet de budget pour 2012.
La vérité, c'est que la maison France, comme beaucoup d'autres pays, a vécu à crédit pendant de nombreuses années. Le dernier budget voté en équilibre ne date-t-il pas de 1975 ?
La vérité, c'est que la virulence d'une crise mondiale sans précédent depuis la grande dépression de 1929 a considérablement creusé les déficits et augmenté la dette, même si notre plan de relance a été salué pour sa pertinence par le FMI. Mais qui, sur ces bancs, peut se satisfaire d'une dette aux alentours de 1 700 milliards, générant des remboursements qui constituent le deuxième budget de l'État ?