…dirigées par des financiers souvent juges et parties dans ce monde nauséabond qui, selon une expression de Patrick Artus, « se gave de liquidités jusqu'à l'overdose ».
Au prétexte de réaliser des économies, vous allez supprimer l'an prochain 30 000 postes de fonctionnaires supplémentaires, portant à 150 000 le nombre de postes supprimés depuis quatre ans. Vous allez, ce qui n'est pas moins dangereux, comprimer un peu plus les dépenses de fonctionnement et d'intervention et réduire de quelque 200 millions d'euros les dotations aux collectivités locales, en dépit de l'étendue et de l'importance de leurs missions, cela après avoir gelé, c'est-à-dire baissé en valeur, leurs dotations depuis trois ans.
Ces mesures dangereuses mettent en péril les moyens d'action de l'État et des collectivités, leur rôle de garant de la cohésion sociale et de levier de l'activité économique. Vos mesures compromettent le retour de la croissance, car une baisse des dépenses publiques risque d'avoir pour conséquence, comme le soulignait le FMI en octobre dernier, une baisse correspondante de la richesse produite, et alors que l'OFCE alerte sur le fait que l'austérité dans toute l'Europe mène tout droit à la récession.