Je suis ravi de vous retrouver, mes chers collègues, dans ce dernier débat budgétaire de la législature. C'est un débat qui nous divise mais qui nous rassemble aussi parfois, au moins sur le constat que jamais une telle discussion n'est intervenue dans un contexte aussi difficile que celui que nous connaissons aujourd'hui, si ce n'est peut-être, en fin d'année 2008, quand Éric Woerth, l'excellent ministre des comptes publics était aux responsabilités, un ministre dont Charles de Courson a eu raison de souligner l'intelligence, car il en fallait beaucoup pour résister aux effets de la crise. Chacun le sait, c'est la France qui s'est, de loin, le mieux sortie de la crise qu'elle a connue, comme nombre de pays occidentaux, en 2009 et 2010.