Cela étant, si l'on consolide masse salariale et compte des pensions, et les deux éléments sont bien liés, la perspective s'inverse. La progression des pensions est en effet extrêmement dynamique, avec une augmentation de près de 25 % du nombre des pensionnés en dix ans et un montant de pensions versées passé de 35,4 milliards en 2005 à 48 milliards en 2011, soit une augmentation de 35,6 % en six ans due aux évolutions démographiques. En 2012, ce montant devrait encore augmenter de 1,9 milliard, soit une nouvelle augmentation de près de 4 %.
Face à cette situation et à l'impossibilité de peser sur l'évolution des pensions, il n'y a donc pas d'autres solutions que de poursuivre dans la voie de la réduction des effectifs de la fonction publique d'État. Mais cette réduction exige désormais une application différenciée, avec notamment un effort distinct entre les échelons centraux et les échelons déconcentrés. Ceci nous rappelle également qu'embaucher un fonctionnaire est un acte grave. Je le dis en pensant à ce qui figure dans certains programmes : Quand vous embauchez un fonctionnaire d'État, vous créez une charge pour l'État jusqu'au décès de la veuve, c'est-à-dire globalement pour soixante-cinq à soixante-dix ans puisqu'il y a la réversion à verser.