Si vous décidez de compenser cette diminution de pouvoir d'achat, c'est-à-dire d'augmenter les salaires, vous annulez évidemment le bénéfice qu'a constitué pour les entreprises l'abaissement des charges sociales. Vous annulez l'effet de cette augmentation de la TVA qui n'est plus une mini-dévaluation compétitive à partir du moment où les salaires augmentent. Cette mesure que, manifestement, les responsables de l'UMP souhaitent promouvoir, que probablement votre candidat s'apprête à proposer, cette mesure sur laquelle je vous trouve d'une discrétion assez remarquable en dépit de ses conséquences, cette mesure peut se défendre, mais alors l'honnêteté du débat démocratique auquel vous appelez, monsieur le ministre, commande d'indiquer que la conséquence en sera le gel des salaires et des pensions. Vous avez tout à l'heure indiqué ce que les Français pourraient trouver peut-être de moins séduisant dans les conséquences des projets de l'opposition : convenez que le gel des salaires et des pensions peut ne pas apparaître comme une éventualité à laquelle les Français se résoudraient facilement. Mais j'attends de vous entendre sur ce sujet.