La France est un pays complètement ouvert sur l'Europe, et sur le monde, et il n'est donc pas étonnant que, face à ces conditions internationales en dégradation constante depuis la mi-juin, nos prévisions de croissance pour 2011, mais plus encore pour 2012, se soient progressivement détériorées.
Ainsi, au mois de juin, dans le cadre du débat d'orientation budgétaire pour l'année 2012, nous espérions conserver un taux de croissance autour de 2 %. Aujourd'hui, nous prévoyons un taux de croissance de 1,75 %. Et il faut être lucides : nous étions satisfaits de la croissance de 0,9 % que nous avons connue au premier trimestre de l'année 2011, car elle permettait d'entretenir de beaux espoirs. Mais ce qui compte souvent dans l'élaboration des prévisions budgétaires, ce n'est malheureusement pas le premier trimestre, mais plutôt les troisième et quatrième trimestres. C'est ce que l'on appelle l'acquis de croissance.