Article 58, alinéa 1, relatif au déroulement de la séance, monsieur le président.
Je voudrais exprimer ici la stupéfaction qui a été la mienne en écoutant M. le ministre de l'économie et des finances, M. Baroin. Nous sommes à l'Assemblée nationale, monsieur le président, mes chers collègues. Et nous entendons le ministre de l'économie qui se trompe d'endroit, qui se croit aujourd'hui à la convention nationale de l'UMP consacrée à la mise en coupe réglée du projet du parti socialiste, se livrant à des attaques qui n'ont aucun sens, caricaturales, contre le candidat du parti socialiste, François Hollande.
Est-ce que vous mesurez, monsieur le ministre, le côté presque pathétique de votre intervention ? Est-ce que vous oubliez un instant que ceux qui gouvernent, dont vous-même, sont au pouvoir depuis dix ans, et que Nicolas Sarkozy, à la fin de son quinquennat, laissera la France en plus mauvais état qu'il ne l'a trouvée au début ? Croyez-vous que les Français ont oublié que vous avez multiplié les déficits et la dette, que vous avez accru les inégalités et la précarité dans notre pays, que vous avez été incapables de construire une alliance de confiance avec l'Allemagne, pour réorienter l'Europe dans le sens de la croissance et de l'emploi ? (Exclamations et rires sur les bancs du groupe UMP.)
C'est votre responsabilité ! C'est votre bilan ! Alors, revenez un peu aux réalités ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Monsieur le président, afin que le Gouvernement retrouve un peu plus de sérénité et de dignité dans un débat qui est consacré à la loi de finances, je demande une suspension de séance.