Notre stratégie porte ses fruits, car le déficit de l'État baissera de 15 % en 2012.
Nous réduirons en effet de 14,8 milliards d'euros le déficit budgétaire de l'État, avec un solde ramené à 80,8 milliards d'euros. Et, entre 2010 et 2012, nous aurons aussi divisé par deux le déficit de l'assurance maladie et pris plus de deux ans d'avance sur nos objectifs de réduction du déficit de la sécurité sociale. En conséquence, le déficit public baissera de 1,2 point de PIB, passant ainsi de 5,7 % à 4,5 % de la richesse nationale.
La France respectera donc ses engagements grâce à des efforts structurels qui représentent 90 % de cette baisse. En 2011 et en 2012, ce sont 45 milliards d'euros d'efforts que nous faisons, et, pour plus de la moitié, ce sont des économies réalisées sur les dépenses.
Ces économies, mesdames et messieurs les députés, nous les décidons ensemble. Ce ne sont pas toujours des choix faciles, mais ce sont des choix responsables, que nous assumons collectivement. C'est pourquoi – et c'est une démarche inédite – j'ai souhaité que nous travaillions ensemble sur la répartition de l'économie supplémentaire d'un milliard d'euros sur les dépenses. Et nous avons avancé autour d'un principe simple : nul ne doit être exempté de cet effort d'intérêt public.
Nous avons donc mûrement pesé les exceptions à cette règle. Je vous proposerai donc de ne sanctuariser que trois priorités absolues : l'enseignement supérieur et la recherche, l'aide publique au développement compte tenu du drame que connaît actuellement la corne de l'Afrique, et les prestations sociales.
À ces exceptions près, tous les acteurs publics sont appelés à prendre leur part de cet effort, y compris les collectivités locales.