Depuis trois ans, c'est le socle de notre stratégie, sa composante de base. Nous avons défini un cap en matière de réduction des déficits : nous sommes à 5,7 % de déficit public en 2011, nous serons à 4,5 % en 2012 puis à 3 % en 2013. Ce budget, quelles que soient les évolutions de la situation économique, sera celui des engagements tenus : ce cap, ces objectifs, nous les respecterons en effet à la lettre, ils sont notre engagement intangible.
Car ce budget 2012, mesdames et messieurs les députés, marque d'abord un tournant historique : les dépenses de l'État, hors dette et pensions, baisseront pour la première fois depuis 1945.
Ce budget, c'est aussi un budget d'équilibre et d'équité : d'équilibre car nous avons dosé nos efforts pour ne peser ni sur la croissance ni sur l'emploi ; d'équité car ce sont les plus favorisés qui, pour l'essentiel, contribueront au redressement de nos finances publiques.
Notre stratégie, mesdames et messieurs les députés, c'est d'abord un effort inégalé de maîtrise des dépenses publiques par des réformes profondes.
Notre méthode pour maîtriser les dépenses, elle porte un nom : réformes. Les réformes sont au coeur de notre stratégie de désendettement. Elles sont au coeur de ce budget, avec la réforme de l'État, bien sûr, mais aussi avec la réforme des retraites, la réforme de l'hôpital, la réforme du médicament.
C'est grâce à ces réformes qu'en 2011, nous sommes parvenus à geler en valeur les dépenses de l'État. C'était déjà sans précédent. En 2012, nous irons plus loin encore : les dépenses de l'État vont baisser grâce au milliard d'euros d'économies supplémentaires annoncé le 24 août. Ce n'était jamais arrivé depuis 1945. C'est donc cette majorité, mesdames et messieurs les députés, qui aura mis fin à la hausse continue des dépenses de l'État.
J'entends déjà l'opposition nous dire que c'est une attaque contre l'État, une menace pour les services publics. Je veux le dire clairement : aujourd'hui, les vrais défenseurs du service public, les vrais défenseurs de l'État, les vrais défenseurs de la protection sociale, ce sont ceux qui garantissent leur sécurité financière et leur stabilité à long terme. En promettant toujours plus de dépenses, toujours plus d'emplois publics, toujours plus de crédits, vous n'êtes pas, mesdames et messieurs de l'opposition, les défenseurs du service public. Vous en êtes les fossoyeurs.